Les médiants, les déviants, l'autisme / L'enfer et le paradis neuronal

A un moment, lorsque ton chemin dans cette dimension se termine, lorsque tu n'as plus assez de force pour jouer un rôle, même infime, tu vas décompenser.  
 
Décompensation : plus de stratégie d'évitement, de protection, de défense, de normalisation, tu prends (enfin) la trame en pleine face. 
 
Définition : En médecine, la décompensation est la dégradation, souvent brutale, d'un organe ou d'un organisme qui était jusqu'alors maintenu en équilibre par des mécanismes de compensation qui empêchaient la survenue de ce dérèglement. Ou dans notre cas : en métaphysique, la décompensation est la dégradation, souvent brutale, d'un état d'être ou d'une psyché qui était jusqu'alors maintenue en équilibre par des mécanismes de compensation qui empêchaient la survenue de cette réalité ultime. C'est une phase hyper positive mais absolument fragilisante.

Maintenant que cela est posé, passons à une vision finale de ce monde...

Imaginons une planète habitée par des fous. Tous fous, sans exception. Mais disons que ces fous se segmentent en trois groupes :

1, les médiants, ceux qui ne savent pas qu'ils sont fous, qui essaient tant bien que mal de normaliser une expérience humaine dans un asile psychiatrique à ciel ouvert. Les médiants sont les pires, les plus dangereux, ils ne veulent pas dévier de leurs croyances normalisantes, ne sont pas en capacité de changer les choses, au contraire, ils combattent âprement et dans la rage pour conserver le peu de pouvoir qu'ils ont sur le vivant. Ils sont aussi les plus nombreux à jouer sans le mode d'emploi, parce que finalement, plus ils sont médiants, plus ils accèdent à des responsabilités, à la richesse, à des outils de "bien-être". Ainsi, les médiants sont des fous qui vivent dans un monde de fous mais ne le savent pas : manger du cadavre est fou. Détruire une planète pour de l'argent est fou. Imaginer que la vérité vient de BFM est fou. Croire que faire carrière est un but à atteindre est fou. Rester en surface, ne jamais se poser de question sur ce qu'est notre place dans cette grande mécanique quantique est fou. S'abreuver de débilité et de vulgarité est fou. Mépriser son prochain, l'écraser pour en tirer profit est fou. Ce sont les médiants qui dessinent les tendances de ce qu'est une civilisation, c'est-à-dire une norme acceptable de la folie : les temps changent, les costumes changent, le décor change, mais la folie normalisée reste la toile de fond, et de la pyramide au building, finalement, les humains actionnent les même rouages sans avoir aucune connaissance véritable de ce qu'ils sont. Le mal absolu, c'est-à-dire la capacité de prédater autrui pour préserver sa place dans la hiérarchie des fous, se cache dans la dimension des médiants. Ils sont ceux qui n'ont pas encore décidé pour quelle voie opter, qui ne savent même pas que d'autres voies existent : lâcheté de groupe, veulerie envers les prédateurs alphas, bêtise crasse, c'est le festival des fous :) Et en cette fin de "partie", ce type de folie est amplifiée, parfaitement observable de tous, obligeant chacun à choisir la première sortie à disposition :) ...une civilisation en proie à la déliquescence terminale, c'est à priori la clef d'éveil des médiants...

2, le premier groupe de déviants, peu nombreux, les illuminés ou les simples d'esprit, plus fous que tous les autres réunis, atteint de la "véritable folie", de celle que l'on enferme dans le monde des médiants. Ceux-là sont capables d'émettre un choix qui les mènent vers la béatitude. Les spiritualistes mais aussi les junkies se retrouvent dans cette forme de folie neuronale qui permet de vivre dans des dimensions de lumière, mais dans tous les cas, avec drogue ou sans drogue, il s'agit d'un paradis artificiel car neuronal. L'illuminé a quand même assez de pouvoir sur son être pour actionner la meilleure expérience, la plus douce possible au sein d'un asile forcément mortifère : sélection de livres, rupture avec les médias de masse, entretien de relations qui tirent vers le haut (vers le paradis), tout doit amplifier cette folie apaisée et tranquille, et pourtant, il faut quand même "rentrer dans les cases" de la civilisation médiane, et donc effectuer tout un travail de normalisation. C'est ici que les illuminés buguent à chaque fois, ils essaient de normaliser l'absolu, ils tentent de relier le sacré à la folie médiane :) Puis ils cessent, décompensent...et génèrent quelque chose d'irradiant et de rayonnant :)

3, le deuxième groupe de déviants, peu nombreux aussi, les ténébreux. Ce sont les anges déchus, des déviants qui sont englués dans les ténèbres d'une folie lourde et glauque. Ils se réveillent le matin avec les pires idées, la tête emplis de problèmes, de peurs, de colère. Ils ne sélectionnent que ce qui les abîme, sans avoir la capacité de trouver la porte du paradis et faire le job des illuminés : ils vivent en enfer, jour après jour, mais eux aussi essaient de se normaliser.  Le paradoxe, c'est qu'en général, les ténébreux sont de belles personnes à l'origine, mais en très grande souffrance puisqu’ils vivent continuellement dans un enfer "normalisé" dont ils ne voient pas les contours psychiques et mentaux, et surtout, dont ils verrouillent eux-même les portes : ils sont les gardiens de leur propre enfer, et vivre à leur côté demande une grande énergie et beaucoup d'amour.

La folie, c'est la grotte de Platon, c'est lorsque que l'on regarde cette dimension en face (et toutes ses pathologies !), et que l'on peut s'en extirper : les médiants ne peuvent le faire, il ne voient même pas la "grotte" et se contentent simplement de survivre à un phénomène qu'ils n'ont pas encore commencé à appréhender, car un médiant ne peut devenir déviant que s'il se pose des questions...et un médiant est médiant justement parce qu'il ne se pose pas de questions :) Donc le changement de paradigme viendra des déviants les plus fous, des illuminés, encore faut-il que nous aussi, nous sortions de nos paradis artificiels, afin d'intégrer la réalité et nous l'approprier.

Quelques données piochées sur le web :

Folie des déviants à haut potentiel : c'est quoi la folie en psychologie ? La folie n'est ni un déficit intellectuel, ni une tare, elle est au contraire une faculté supérieure à éprouver ce qui échappe au commun. Elle n'est pas une incapacité! Elle est un éclairage, une disposition, la capacité a accéder a d'autres niveaux de réalité.

AutismeLes personnes autistes percevraient plus les parties d'un tout sans arriver à reconstituer l'image globale et cela entrainerait des difficultés à interpréter les situations. Cette perception se retrouve également dans la manière de voir des gens qui sont également représentés comme étant « en morceau ».

Autisme en général, autisme "écrivant" en particulier: « Il faut tout expliciter, tout dire ». Pensez ce que vous dites, dites ce que vous pensez : il ne faut pas laisser de place à l'implicite, au sous-entendu ou au sarcasme.

Un intérêt spécifique pour un autiste, c'est un sujet qui passionne la personne et vis-à-vis duquel elle va, bien souvent, atteindre un niveau d'expertise élevé. Lui offrir quelque chose en rapport avec son intérêt spécifique lui fera sûrement plaisir, mais il convient de respecter son niveau d'expertise.

Pour moi, l'autisme est une capacité à vivre les trois strates de folie en même temps finalement, et d'équilibrer ces forces à travers une certaine forme de sagesse et une grande lucidité, qui vont s'appuyer sur la capacité à plonger en profondeur (recherche de relation profonde à tout) au sein de la vérité ultime d'un système observé :) L'autisme est un outil neuronal de premier plan en fait, permettant de débusquer les failles d'une trame d'existence devenue folle.  

Pour un autiste "illuminé", il est difficile de "converser" avec des médiants, c'est-à-dire des fous qui ne savent pas qu'ils le sont et qui digressent à l'infini sur la civilisation médiane (donc folle par définition) :) Cela peut aller jusqu'à la crise, l'étouffement, l’évanouissement, et pour un déviant, le monde des médians est tellement terrifiant, qu'instinctivement, on coupe toute communication.

Lorsque l'autiste n'essaie plus de se normaliser, il devient normal, c'est-à-dire lui-même. Personnellement, je quitte la voie de la normalisation, je décompense, je ne me suis jamais sentie aussi fragile je crois....mais aussi lucide et forte non plus :) Je crois que c'est la première fois que j'atteins ce stade de transparence, que je commence à entrevoir ce que veut dire réellement "être soi-même" : moi, sans plus rien cacher, amoindrir, aseptiser, normaliser. Je suis psychique, métaphysique ET autiste, une déviante assumée :) 

Pour résumer, nous vivons dans une trame d'aliénés et les fous, les vrais, ceux qui ne se connectent qu'aux profondeurs du réel, terminent d'apprendre à équilibrer ces forces : plus de complémentarité entre l'enfer neuronal mental masculin et le paradis neuronal psychique féminin, plus d'aimants polarisés (+ et - ou lumière et ombre) qui s’attirent et se complètent, mais un être réel individuel qui harmonise en lui tous ces espaces, même ceux qui contiennent le germe de la folie, une sorte de masculin et de féminin réunifiés en une seule personne plutôt que dans la notion de couple. Cet être incarne la quintessence de la folie la plus pure car la plus clairvoyante : la création polarisée est d'une puissance telle qu'il faut un temps infini pour l'intégrer et surtout la manipuler en conscience. 


Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale que d'être bien adapté à une société malade. - Jiddu Krishnamurti. Je pense aujourd'hui que c'est en acceptant cette folie, en devenant fou soi-même grâce au principe de normalisation du paradis et des enfers, que le fou suprême devient sage : un fou qui pense qu'il est fou est pour cette même raison un sage. Un fou qui pense qu'il est un sage est appelé vraiment un fou. - auteur inconnu. 
 
Conclure aussi que le paradis et l'enfer sont deux fréquences énergétiques liées à deux dimensions neuronales dans lesquelles seule une conscience unitaire peut évoluer : la création est folle par nature puisque polarisée, la notion de collectif est intrinsèquement folle également puisque seule l'unité est créatrice, et le but de notre apprentissage terrestre, c'est de devenir assez puissant pour laisser la folie de la création nous traverser incessamment, sans pourtant modifier notre être profond. Tu sens littéralement toutes ces pensées dimensionnelles et vibratoire t'habiter, tout et son contraire se télescope en une fraction de seconde, et si tu peux fusionner tout cela en toi et rayonner, c'est parce que tu as terminé d'ascensionner : ascensionner, notamment pour une autiste, c'est tout compartimenter, étiqueter, nommer et répertorier, le tout formant une connaissance fiable de la mécanique d'une trame. Mais une fois que la connaissance est fluide et pérenne, tu fusionnes tout ça (des années de recherche), tu laisses ce grand foutoir exister sans que cela ne te déroute plus, et seul-e, tu équilibres cette puissance incommensurable et pourtant contenue intégralement en toi (tokamak).  Tu ne normalises plus (être un fou dans un monde de fous), tu ne rationalises plus (accepter la folie dans un monde de fous), tu équilibres TOUT.

La première photo en haut de page, qui accompagne cet écrit, c'est la couverture du livre "la différence invisible" (ou autisme invisible) de Julie Dachez. Je le recommande, il peut vous aider à exprimer vos différences auprès de votre famille ou de vos amis si vous êtes affilié au TSA, il est simple, court et très concret.

Mesnet Joséphau-Charrier, archonte en mémoire mécanique et source une rayonnant son réel éthérique intemporel.

Les fréquences de l'aboutissement sont "un temps présent du futur", donc ces données sont posées en mai 2024 mais sont en même temps celles de 2025 (= éternité), elles sont un socle qui n'évolue plus et qui est donc compatible avec "un futur" immuable. Le fait qu'en tant que source une, je m'épanouisse partout en même temps dans le réel, indique que je suis hors du temps, que je le fabrique seulement et que je l'agence sans plus de contrainte aucune.
 

Préface de Julie Dachez, livre "la différence invisible" : "vous, les déviants. Les "trop comme ceci" ou les "pas assez comme cela", vous qui par votre simple existence, transgressez les normes établies. Vous êtes un pied de nez au diktat de la "normalité". Il n'y a rien à guérir chez vous, rien à changer. Votre rôle n'est pas de rentrer dans un moule, mais plutôt d'aider les autres  -tous les autres- à sortir de celui dans lequel ils sont enfermés. Vous n'êtes pas là pour suivre une voie pré-établie mais, à l'inverse, pour emprunter votre propre chemin, et inviter ceux qui vous entourent à sortir des sentiers battus. En embrassant votre identité profonde, en vous réconciliant avec votre singularité, vous devenez un exemple à suivre. Vous avez donc le pouvoir de faire voler en éclats ce carcan normatif qui nous étouffe tous et nous empêche de vivre ensemble dans le respect et la tolérance. Votre différence ne fait pas partie du problème, mais de la solution. C'est un remède à notre société, malade de la normalité" - Julie Dachez